From d14e6ed35df5ca46bbc02f966755d3a37ee3b29a Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: fmoulin77 Date: Fri, 3 May 2024 19:03:59 -0400 Subject: [PATCH] essai modif notes --- README.md | 6 +++--- 1 file changed, 3 insertions(+), 3 deletions(-) diff --git a/README.md b/README.md index b50b217..6c42f68 100644 --- a/README.md +++ b/README.md @@ -30,12 +30,12 @@ L'histoire ne se présente point encore avec tout l'avantage possible. Je me per La même [Alceste délivrée de la mort](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/43862)[^37] [10;608] et rendue à son mari par Hercule, offre une lueur agréable du talent de M. Ménageot[^38] ; mais c'est un petit tableau, et son grand morceau représentant [Cléopâtre qui rend son dernier hommage au Tombeau d'Antoine](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/43861)[^39], ne fait pas un si heureux effet que [la mort de Léonard de Vinci](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/39995)[^40]. Je vois plusieurs Peintres qui ont ébloui dans les Salons précédens, plus ou moins éclipsés dans celui-ci ; mais de Nouveaux paraissent avec avantage sur l’horizon. M. le Monnier[^41], par exemple, brille à son aurore, et montre, pour son essai, une composition vraiment grande dans sa [peste de Milan](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/44037). Il a, dit-on, été longtemps malade à Rome. Il en revenait avec plusieurs morceaux qui devaient rétablir sa réputation. A son passage par Lyon, ils ont été portés à la douane ; un incendie survenu dans ce moment a consumé, avec la douane , tous ces chef-d'œuvres, fruits des travaux de plusieurs années. -Ce jeune Peintre est de Rouen , et l’on ne peut compter, sans une sorte d'admiration, tous les Artistes qui se sont distingués depuis que M. Descamps[^42] [11,609] a établi, dans cette Ville, une École de Dessin ; on pourrait représenter ce Professeur fécond embrassant tous les élèves qu'il a fait, comme Virgile[^43] peint la mère des Dieux: +Ce jeune Peintre est de Rouen , et l’on ne peut compter, sans une sorte d'admiration, tous les Artistes qui se sont distingués depuis que M. Descamps[^42] [11,609] a établi, dans cette Ville, une École de Dessin ; on pourrait représenter ce Professeur fécond embrassant tous les élèves qu'il a fait, comme Virgile [^43] peint la mère des Dieux: > Centum complexa nepotes, -> Omnes coelicolas, omnes supera alta tenentes.[^44] +> Omnes coelicolas, omnes supera alta tenentes. La Déesse embrassait cent de ses petits-fils,.. -> Tous habitans des Cieux, révérés sur la terre. +> Tous habitans des Cieux, révérés sur la terre. [^44] Le tableau de M. le Monnier paraissait le premier du Salon ; un nouveau, sans l'effacer, est venu se placer au moins à l'un des premiers rangs : c'est [l’Ouvrage](https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010062239)[^45] de M. David[^46]. On avait dit ce Peintre assassiné sur la route en s’en retournant à Rome, pour y perfectionner ses talens. Il prouve bien glorieusement par ce morceau la fausseté de ce bruit mal imaginé. Le vieil Horace présente trois épées à ses trois fils, qui jurent de combattre vaillamment. Le Peintre n'a pas su trouver d'autre ressource, pour varier leurs attitudes, que de faire prêter serment au premier de la main droite, aux deux autres de la gauche. On croit sentir que ce premier sera vainqueur, et que les deux gauchers périront dans le combat. [12;610] Ce père Horace, qui envoie ses enfants au champ de bataille, m'intéresse davantage que [le Manlius Torquatus](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/43905) de M. Berthellemy[^47], qui condamne son fils à mort quoique vainqueur. J'aime encore moins peut-être le cruel et superstitieux [Jephté](https://salons.musee-orsay.fr/index/notice/43846)[^48], de M. Amédée Vanloo[^49], qui dévoue sa fille à la mort, parce qu'elle a eu le malheur de venir à sa rencontre. Ces tableaux avaient peu de vertu magnétique aux yeux de mon Esculape, aussi bien que celui de [Philoctète](https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010055732)[^50], à qui l’on enlève les flèches, par M. Taillasson[^51]. Il y a pourtant du mérite dans ce morceau et dans quelques autres du même Auteur. Il y en a aussi dans le tableau des [Dames Romaines](https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010057464)[^52] qui offrent leurs bijoux pour en composer une coupe d'or qu'on doit déposer dans le Temple d'Apollon. Cette dévotion païenne est sans doute fort édifiante pour nous ; mais n'y avait-il aucun trait de piété ou de générosité à présenter de la part de nos Dames Françaises ? [Saint Louis rendant la justice au pied du chêne](https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR22_19966000281ZA)[^53], du même auteur (M. Brenet[^54]), m'a paru presque dépouillé de toute vertu.